Définition de « manses « ? Pourboires. Dans le livre de souvenirs de voyage “Italie septentrionale jusqu’à Livourne, Florence et Ravenne, et routes menant de France, de Suisse et d’Autriche en Italie : manuel du voyageur” par Karl Baedeker (Coblenz, 1865) : « Pourboires. Il n’y a pas de pays où il faille plus souvent ouvrir la main qu’en Italie. Tous ceux auxquels on donne d’habitude ou accidentellement ailleurs des pourboires et d’autres encore, en attendent positivement en Italie, en demandent même comme une chose due : mancia ! Buona mano ! Da bene ! Sigaro ! Il faut donc toujours avoir de la monnaie et une bonne provision, mais on ne se gênera pas pour donner peu, quand il y aura lieu. » N.B. dans les registres de la Comédie-Italienne, on trouve aussi la mention « buona mano ». Même signification que « manses ». Un équivalent des « feux » à la Comédie-Française ?
Dans son mémoire de Master, Marion Danlos n’a pas trouvé, dans les registres de la Comédie-Française, de mention de distribution de « manses ».
Hyp : les « manses » se distinguent des « feux » car elles sont accordées à toute personne qui travaille ou qui rend service à la Comédie-Italienne, et non aux seuls acteurs.
Pb : les comédiens qui tenaient, à la Comédie-Italienne, les registres jusqu’en 1741 ne mentionnent pas systématiquement les « feux ». Ils les additionnent souvent avec les « manses » (voir l’enquête menée par Marion Danlos, avec l’aide de Françoise Rubellin, pour son mémoire de Master).
De 1741 à 1750, Jean-Baptiste Linguet les indique pour chaque mois ou seulement pour chaque année (et encore !).
À partir de 1750, meilleur suivi des « feux » semble-t-il.