Relation dans la troupe : conflits sur la tenue de la comptabilité


#1

http://recital.univ-nantes.fr/#/mark?subject_set_id=589a5bca77616c37fbba1800&selected_subject_id=589a5bca77616c37fbbb1800
Cette page et les précédentes contiennent une mention étonnante “pour la première fois” ou “pour la seconde fois” dans les règles.
De plus, cette page contient une remarque peu flatteuse pour la gestion de m. fabio, ou pour son honnêteté.
Je signale ces faits au cas où quelqu’un étudie les relations humaines dans la troupe !
christelle lambert


#2

Bonsoir Christelle, 5 mois après j’arrive… pour répondre à votre question “pour la seconde fois dans les règles”.
A la Comédie-Française, on disait qu’une pièce était “tombée dans les règles” quand elle n’avait pas rapporté un certain montant après un certain nombre de représentations de suite (3, ou 10, j’ai vu des exemples différents). Et alors les comédiens s’octroyaient la possession de la pièce “tombée” (qu’on pouvait continuer à jouer il me semble) et ne payaient plus la part de l’auteur. Ce sont les auteurs furieux qui accusent les Comédiens de faire tomber les pièces, pour les rejouer ensuite…sans payer les droits d’auteur.
Regardez ici et vous verrez (pour la Comédie-Française) : tomber dans les règles c’est produire pendant trois représentations de suite de la même pièce une recette au-dessous de 1200 livres.
Il faudrait collecter tous les cas dans “nos” registres… Et pour Les Contretemps, c’est vrai que 25 février la pièce rapporte 846 livres, le 27 fév 612 et le 29 fév 550 livres. Si je ne me trompe pas, ça voudrait dire qu’on arrête de payer l’auteur.
__ …


#3

Bonjour madame. Le temps mis à répondre ne vous sera jamais reproché. il est certain que vous avez bien assez de travail sans devoir assumer l’ignorance de vos “marqueuses” ! Il était en effet impossible que je donne son sens à l’expression “dans les règles”. Je n’imaginai pas qu’il s’agissait de calculer les parts d’auteur, ou leur absence plutôt.
J’ai d’ailleurs cru que toutes les remarques de cette page portaient sur la gestion, et pas du tout sur la pièce. Justement pour la note en fin de page sur les écritures de Mario , je me posais une autre question car j’en ai noté d’autres, du même genre, ailleurs dans les registres, sans oser en parler. En fait, je me demande s’il s’agit d’un contrôle effectué à l’époque, ou s’il s’agit des notes d’un chercheur indélicat qui se serait permis d’écrire sur le document. Si c’est le second cas, j’ai peut être eu tort de les marquer. Je ne sais pas.
De toute façon, il est vrai que j’ai des difficultés à “limiter” mes questions : si je m’écoutais je posterai presque un courrier par jour de marquage, tant je vais d’étonnement en étonnement. Lorsque je lis les réponses, je me fais des scrupules, des hontes, pour avoir contraint les autres à expliquer ce qui manifestement est évident pour eux. Je balance toujours entre “écrira, écrira pas”.
Un exemple : j’ai trouvé le “suggeridor” avec l’orthographe “suggeritore” dans les toutes premières années : 1722 entre autres. J’ai pensé que l’enjeu de votre question était peut être de repérer le moment où le texte prenait suffisamment le pas sur l’impromptu pour qu’on le respecte et que l’on en surveille la restitution. On serait alors plus dans une comédie “franco-italienne” que dans une comédie italienne. Si le souffleur apparait dés le début, il participerait à l’élaboration des preuves que ce métissage est presque simultané au retour des comédiens italiens. Ensuite je me suis dit que je compliquais tout, et je n’ai rien posté du tout. Typique !
bon, une chose est certaine. Il vaut bien mieux que je profite du déluge qui s’abat sur la Drome pour faire du marquage, plutôt que de m’épancher ainsi sur toutes mes hésitations.
bon week-end !
Christelle


#4

Bonsoir Christelle,
n’ayez aucun scrupule, et postez tous les jours des questions ! en fait ça nous aide énormément de savoir ce que les gens peuvent ne pas comprendre. Et puisque maintenant il y a Marion Danlos qui fait sa thèse sur les registres, elle aussi est très intéressée par vos questions !
Votre remarque sur suggeridor et suggeritore est passionnante. Zut, toutes les questions qu’on a dû perdre ! L’important est toujours que vous mettiez le lien, comme vous faites. On peut aller voir facilement.
Idéalement, mettez bien dans le titre la question. Là par exemple il y avait 1) malhonnêteté ou erreur de fabio 2) que veut dire “dans les règles”.
S’il y a un titre clair (ou même deux questions bien séparées) on pourra vite retrouver.
Pour ce qui est Fabio, ce n’est pas une écriture de chercheur, c’est quelqu’un du XVIIIe siècle. Par moment on vérifiait les comptes (ils ont dû tricher !)…
Après 1760 environ, il y a les registres en double pour vérification…
S’il vous plaît, ne vous limitez pas ! Vous rendez service à plein d’utilisateurs qui n’osent pas demander !
Et si je vous ai répondu si tard, c’est que moi-même je ne connaissais pas “dans les règles”, je l’ai appris récemment, et j’ai repensé à votre question !
merci mille fois. Je veux 365 questions d’ici le 2 mai 2022 !
Françoise


#5

Bonjour Christelle
Pour ce qui est de Suggeridore et suggeritore :tous deux traduits par souffleur ; Suggeridor (sans le e ) se traduit par suggestif, à notre époque en tout cas! On voit dans les registres qu’à cette époque l’orthographe n’est pas fixée tant pour les noms propres ( on le voit dans les locations des loges ou l’on trouve le même nom décliné de manières différentes, que pour les noms communs. Ou alors est-ce l’origine régionale de celui qui écrit qui explique ces deux écritures ? ce ne sont que des hypothèses bien sûr:slightly_smiling_face:
bonne journée